Dans l'ombre douce d'un monde en pleurs,

Le fabricant de larmes, tisseur de douleurs,

Caresse les âmes d'une main secrète,

Effaçant la tristesse, les peines discrètes.

 

Il recueille les perles, brillantes, amères,

Qui coulent des yeux, souvenirs de colère.

Dans sa caverne, aux murs de velours,

Il tisse des rêves pour apaiser les jours.

 

Chaque larme qu'il prend, chaque goutte sacrée,

Sculptée en silence, par ses mains admirées,

Elle devient un fil, un rayon de lumière,

Un espoir fragile, une étoile claire.

 

Certains disent qu'il sait tout des âmes brisées,

Des rires envolées, des tendresses effacées.

Son travail est d'un autre temps, un art ancien,

Un soin délicat qui guérit chaque chemin.

 

Mais quand vient la nuit et que tout semble sombrer,

Le fabricant de larmes, en secret, va pleurer,

Pour que demain, sous le ciel apaisé,

Les larmes du monde entier ne soient plus à sécher.