Les buses étaient considérées comme stupides car ne se laissaient pas dresser facilement, ayant un caractère sauvage.

 

Les buses… Des oiseaux fascinants, vous ne trouvez pas ?

À la fois gardiennes des champs, paisiblement posées sur une botte de foin ou sur un poteau en bois - prenant ses bains de soleil et de chaleur quotidien, des parents attentifs - se relayant pour le bien-être de leurs tout-petits, des chasseurs avertis - ne laissant aucune chance à leurs proies, des yeux perçants et intelligents, des ailes majestueuses…

Tant de qualités ! 

Mais la buse est variable, le mâle volage. Logique pour un oiseau.
Ses yeux toujours à l'affût d'un nouveau territoire à conquérir, il exerce ses qualités de chasseur dans des parades amoureuses infidèles, avec son beau plumage et ses chants. 
La buse, elle, est une sotte ! Elle garde le nid, patiemment, attendant le retour de son aimé.

Et les chants s'envolent pour d'autres buses au dessus des champs.
Et le rapace s'envole lui aussi, planant, ailes déployées, jusqu'à trouver une nouvelle sotte. 

Mais pas question que sa buse lui échappe ! Il est malin ce rapace ! Il lui suffit de plonger, bec acéré en avant pour lui transpercer son cœur amoureux, les serres agrippés fort aux siennes, la dissuadant de vouloir quitter le nid. 

Elle rêve d'inséparables.
Mais triple buse qu'elle est, il suffit à son mâle de l'entourer de ses ailes pour se laisser conter fleurette, au son de ses cris stridents, jusqu'à la prochaine parade. 

Ne dit-on pas qu'on ne saurait faire d'une buse un épervier ?