Existe-il un auteur ou un écrivain qui ne se soit jamais retrouvé, regard vissé à son écran ou son calepin ouvert, stylo en main sans savoir quoi écrire ?
L'angoisse de la page blanche, la fameuse !!!
Je trouve que, métaphoriquement, elle englobe bien ce qu'est la vie.
Une vie est faite pour tous du prologue, de chapitres - certains plus longs que d'autres et de l'épilogue.
Il y a peu de temps, un chapitre de ma vie s'est terminé. Et je me suis retrouvée face à ces nouvelles pages blanches qui s'offraient à moi, ne sachant comment les noircir, si je devais les noircir ou tout simplement si j'y parviendrai.
Mais une chose était certaine, c'est qu'il m'appartenait à moi seule de les remplir, à ma guise.
Seule… ce mot qui fait peur à tant de monde mais qui me soulageait.
Être seule face à soi-même est certainement la chose la plus difficile qui soit. On est toujours très sévère envers sa propre personne. C'est un peu comme se scruter trop longtemps et de trop près dans un miroir.
On a tendance à ne pas trouver grand chose de flatteur.
Mais le sentiment de sérénité et se sentir de nouveau soi-même s'installe. Alors l'évidence apparaît. Le chapitre qui s'est fermé se devait de l'être. Apaisé, sans rancune ni rancœur. Juste se souhaiter le meilleur.
Il n'est plus question d'angoisse de la page blanche ni même d'inspiration mais de longues et belles expirations. Un nouveau souffle de vie.
J'ouvre donc ce nouveau chapitre, en phase avec cette nouvelle année (2020). Je ne sais combien de temps il durera.
Je ne sais quand mon livre atteindra son épilogue.
Mais je suis sûre d'une chose. Je ne noircirai plus les pages qui s'ouvrent une à une comme ça. Je vais plutôt y mettre de la couleur cette fois. Beaucoup de couleur !
Oui, pas question de noircir.
Et je ne pouvais décemment pas entamer ces nouvelles pages et mon retour à l'écriture sans vous laisser cette petite touche qui me caractérise si bien.
Une petite blague de merde et un brin de vulgarité (voilà c'est fait), sur fond de citation afin de faire "honneur" à nos grands écrivains.
"Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu" Jules Renard.
Ouais bon, la différence avec Jules (ouais je l'appelle par son petit nom propre), c'est que mon ex Jules à moi me laissait maître en monologue ah ah !!
Merci pour ma plume.